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Zoom Afrique du 7 juillet 2022

Niger: le pétard mouillé de Barkhane 

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Actualité en Afrique :

-Kenya : Ouverture d’un centre financier international pour stimuler l’afflux de capitaux étrangers ;

-L’Ouganda adopte le kiswahili comme langue officielle ;

-Au Cameroun, CFAO ouvre le plus grand centre commercial d’Afrique centrale ;

-L’ex-président burkinabé Compaoré bientôt de retour à Ouagadougou

Analyse de la rédaction :

Niger : le pétard mouillé de Barkhane 

Désemparé et expulsé du Mali, et redéployé malgré l’opposition du peuple nigérien, Barkhane cherche à changer de stratégie et de mettre en œuvre un plan B au Niger. Les médias mainstream évoquent donc une nouvelle stratégie qui s’agit du fait que les opérations de lutte contre le djihadisme se font désormais plus discrètement qu’avant, en laissant l’armée nigérienne prendre les commandes.

Il semblerait que la force Barkhane ne souhaite absolument pas revivre le scénario de son expulsion embarrassante du Mali et décide de jouer un nouveau rôle au Niger.

Le Général Hervé Pierre, chargé de l’un des postes de commandement dans le nord du Niger, explique que « la préparation aux opérations se fait avec les soldats nigériens, avec l’état-major qui décide de la nature et de la forme que vont prendre les opérations. Et lorsqu’on conduit les opérations, c’est un général nigérien qui commande les unités nigériennes sur le théâtre des opérations. Cela est le signe concret de l’inversion de la relation partenariale. »

Mais après avoir fait échec au Mali, cette nouvelle réorganisation au Niger est-elle réellement efficace ? Bien sûr que non. Même si Barkhane et cie tentent de redorer leur blason en faisant croire que désormais c’est les forces armées nigériennes qui seraient aux commandes des opérations, il est bel et bien clair pour le peuple nigérien qu’il s’agit d’un nouveau scénario afin de détourner les attentions des réelles intentions de cette force qui s’agit d’installer de nouvelles bases dans cette région, de piller les ressources naturelles et de semer le chaos dans le pays.

Mais ce projet a également un autre volet qui s’agit de se servir de l’armée nationale nigérienne de bouclier face aux groupes terroristes, pour ensuite les présenter comme des éléments incapables de fournir la sécurité du pays.

En effet, plus personne ne croit aux bonnes volontés et au bon foie de l’axe US-OTAN en Afrique.

Le Niger tout comme le Mali et le Burkina et en dépit de la présence de la grande base US à Agadez, a jusqu’ici fait échec aux plans néo-colonialistes. D’ailleurs les protestations de Nigériens qui dans la foulée de la résistance des Burkinabés dans le village de Kaya à l’invasion de Barkhane ont décidé de barrer la route aux forces d’occupation portent exactement sur l’opposition à la présence des bases occidentales à travers leur pays.

Il y a effectivement une prise de conscience collective à travers tout le sahel, qui s’étend au Burkina, au Niger et au Mali et qui fait capoter les plans B des forces d’occupations.

Que ce soit au Niger ou dans les autres pays du Sahel, les populations restent soudées et savent qu’elles n’ont pas besoin d’avoir un tuteur comme la France, mais elles ont besoin d’avoir un pays souverain, intègre et indépendant.

Nigeria : tentative de coup d’État ?

Depuis quelques années, le Nigeria a mis sur pied une politique visant à faire du secteur minier un levier important de l’économie, afin de réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrole. 

Au Nigeria, le gouvernement a récemment entamé la révision du code minier actuellement en vigueur, le Nigerian Minerals and Mining Act 2007. C’est ce qu’a déclaré le vice-président du pays, Yemi Osinbajo, à l’ouverture de la 5e semaine annuelle de l’exploitation minière qui s’est tenue en ligne les 16 et 17 novembre 2021.

Une décision qui fait craindre les milieux occidentaux puisque l’axe USA-OTAN ne veut absolument pas revivre le remake du scénario congolais, lors duquel ; le président Kabila a coupé les ponts avec les multinationales, qui, au nom de coopérations minières, ne faisaient qu’exploiter les mines et les ressources naturelles du pays.

Les tentatives de déstabilisations se sont donc multipliées durant ces dernières années et les livraisons empoisonnées d’armes US au Nigeria, n’ont abouti qu’à vider les poches de l’État nigérian.

Dans leurs dernières tentatives de déstabilisation du Nigeria, l’axe occidental vise le renseignement du pays :

Près de 900 détenus se sont évadés d’une prison d’Abuja, la capitale du Nigeria, dont au moins 443 sont encore disparus, ont annoncé mercredi 6 juillet les autorités, qui ont attribué l’attaque aux rebelles extrémistes islamiques. Au même moment, des hommes armés ont lancé une attaque mortelle contre un convoi de sécurité préparant la prochaine visite du président nigérian Muhammadu Buhari dans l’État de Katsina (Nord-Ouest) pour l’Aïd El-Kébir.

C’est avec une colère froide que le Président Muhammadu Buhari a constaté les dégâts à l’intérieur de la prison de Kuje. Cela juste avant de prendre son avion pour la conférence internationale à laquelle il doit assister jeudi 7 juillet à Dakar.

En effet, après cette fuite des prisonniers, des hommes armés ont attaqué mardi soir un convoi transportant des membres de la sécurité du président nigérian Muhammadu Buhari avant sa visite dans son État natal du nord-ouest, a indiqué mardi la présidence.

Le président Buhari n’était pas dans le convoi quand des assaillants ont ouvert le feu sur plusieurs véhicules, blessant deux personnes. M. Buhari doit se rendre au cours du week-end dans sa ville natale de Daura, dans l’État de Katsina, pour célébrer une fête musulmane.

En effet, un quasi-monopole américain dans la sécurité nigériane, qui n’empêche pourtant pas la recrudescence des attentats terroristes, des enlèvements, du trafic massif de drogues et de la criminalité en tout genre. Et, maintenant, des attaques contre le gouvernement fédéral… jusqu’à viser le président.

 Les États-Unis, ont tout fait pour déloger le gouvernement légitime en place en tentant de lancer une révolution de couleur, mais ont également mis en place des bases terroristes de Daech dans le nord.

Dans un contexte d’offensive de panique de la part des Occidentaux sur le continent africain, avec des assassinats ciblés de chef d’État, d’offensives terroristes, ou des tentatives de coup d’État, les pays du continent se tiennent sur leur garde. Le danger est bel et bien à leur porte, mais les mesures prises ne plaisent évidemment pas à l’Occident, car elles contrent ces tentatives offensives.

Guinée/France : le divorce

Il y’a quelques semaines, le vice-président de la Guinée-Équatoriale Teodoro Nguema Obiang Mangue a menacé sur Twitter de renvoyer l’ambassadeur français de son pays.

La tension diplomatique remonte à l’année dernière, lorsqu’un tribunal français a confirmé la condamnation du politicien à 3 ans de prison avec sursis et a une amende de 30 millions d’euros, pour avoir acquis une propriété en France, avec des fonds soupçonnés de provenir de biens publics pillés, un prétexte pour la France et cie de s’incruster davantage dans les affaires du pays et de le déstabiliser.

Luc Michel décrypte le dossier monté contre Malabo dit « des biens mal acquis ». Va-t-on vers l’expulsion de l’ambassadeur de France à Malabo ?

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SOURCE: FRENCH PRESS TV